(Le paru) S’amuser pour effrayer… L’hiver
Mercredi après-midi, à Basses-Roches, la ville organisait un carnaval pour les plus jeunes. Pour que revienne le printemps !
Une foule d’aspirants Zorro, pompiers et autres chevaliers ninja prennent d’assaut les ateliers de maquillage. Les fillettes préfèrent devenir fées ou princesses.
Le mot d’ordre des organisateurs ? Se déguiser et s’amuser, et surtout faire du bruit pour chasser l’hiver. Et il y a du bruit. Les djembés qui ouvrent le cortège et les maracas en boîtes de conserve ne couvrent pas les cris des enfants enthousiasmés. Des attroupements se créent devant les boutiques des commerçants offrants des friandises au passage de la cavalcade.
Neige de confettis
Les parents attentifs veillent à ce que restent en place, bien enfoncés sur les têtes, les casques de pompiers, chapeau melon ou à pointe, coiffe de plume ou képi. Le froid est vif malgré tout, mais il ne tombe que des confettis. L’hiver est toujours là, et les pompiers, les vrais cette fois, brûlent Monsieur Carnaval pour chasser le froid.
(Le vrai) Les contraventions fleurissent
Mercredi après-midi, à Basses-Roches, la ville organisait un carnaval pour les plus jeunes. Pour que revienne le printemps !
D’après les forces de l’ordre, trois cent cinquante mille personnes auraient défilées. Notre informateur, revolver au poing et insigne doré sur le torse, est en CE1. La vérité sortant de la bouche des enfants, c’est une source fiable. L’uniforme conserve son prestige chez les gosses : outre les policiers, on rencontre pompiers et infirmières. D’autres métiers bien plus nobles ont la côte. Une jolie femme m’avoue « Mon fils rêve d’être comme vous, il s’est déguisé en Tintin. Est-ce que vous faites un reportage ce soir ? ».
Des faux mais aussi des vrais
En raison de la présence de nombreux faux policiers dans les rangs de ce carnaval, la préfecture de police prie la rédaction de signaler que certains particulièrement bien déguisés en faux étaient vrais (ils avaient de vraies moustaches et mesuraient plus d’1,65 m). En conséquence, les cinquante-huit propriétaires de véhicules garés le long de la rue où passait le cortège doivent payer les contraventions que les vrais susdits ont établies.
© Frédéric Bach
Pour accéder à l’ensemble des articles détournés, c’est ici.
