On brûle les sapins

(Le paru) Derniers feux de Noël

Vendredi dernier, la municipalité de Basses-Roches a convié ses habitants à ramener leurs sapins de Noël derrière le complexe sportif et à assister à leur destruction.

Les sapins récupérés ainsi occupent un volume équivalent à trois bennes de déchets végétaux. Pour la deuxième année consécutive, ils n’encombrèrent pas les rues. Mais cette action sert « surtout à rendre service aux gens » explique le maire Jacques Richtounet, qui dirige les opérations. En effet, certaines personnes ne savent comment se débarrasser de ce symbole de Noël devenu un objet encombrant.

Le BRAOF remercié

Une vingtaine de personnes assistèrent à la destruction des sapins par le feu, sous le regard des pompiers. Tandis que les adultes se réchauffaient autour du verre de vin chaud offert, les plus petits s’amusent à suivre les évolutions des flammes du bûcher. Le maire Jacques Richtounet tient à remercier « le Basses-Roches Association of Football (BRAOF) d’avoir prêté ce site pour cet événement convivial. »

Plusieurs communes proposent désormais ce service de flambée des sapins. S’il est pratique, c’est également, de l’avis général, un beau spectacle qui sera reconduit dans les années à venir.

(Le vrai) Premiers feux de l’après-Noël

Vendredi dernier, la municipalité de Basses-Roches a convié ses habitants à ramener leurs sapins de Noël sur un terrain de foot et à assister à leur destruction.

Le maire Jacques Richtounet tient à remercier « le Basses-Roches Association of Football (BRAOF) d’avoir prêté ce site pour cet événement convivial. C’est un signe évident de dégel dans les dissensions qui opposent le BRAOF et le conseil municipal, à un moment où la ville compte recentrer toutes ses installations autour d’un complexe dédié au golf. »

Un miracle de l’après-Noël : un idiot muet guéri

L’ancien complexe omnisports, propriété du BRAOF, prit feu sous les regards impuissants des pompiers éméchés. Le jeune Théophile, 4 ans, muet de naissance et déjà pressenti comme étant le futur idiot du village, retrouva sa voix devant l’effroi causé par l’explosion. D’après une source proche de l’enquête, « Sa voix est nouvelle, mais tout à fait assurée. Et en plus ce môme n’est pas débile du tout. » Quoi qu’il en soit, le garçonnet expliqua que « Monsieur le maire lui avait promis des bonbons s’il allait jouer avec des brindilles enflammées près de la citerne. » Émues par cette guérison miraculeuse, les autorités décidèrent de clore l’enquête.

© Frédéric Bach

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Les enfants jouent dans les arbres autour du bûcher.

Feux de joie

(Le paru) De la chaleur humaine également

Pendant ce temps, au terrain de foot de Jarpirel, on se retrouvait pour les mêmes raisons.

Il s’agit aussi de donner un peu de chaleur humaine : c’est à ce titre que l’association des Petits Chanteurs de Jarpirel a mis une urne à disposition des visiteurs. Les recettes de la buvette (saucisses et boissons) serviront à la construction d’une abbaye en Guinée.

Les sapins sont prêts à être brûlés sur le terrain de foot de Jarpirel, et vers 18 heures arrivent les premiers curieux, en famille le plus souvent. Les jeunes sont emballés par le bûcher et entourent le responsable de l’allumage. « C’est la première fois que l’on organise un tel ramassage de sapins » explique un jeune baryton.

Un triple but

Aider les habitants à se débarrasser de leurs sapins, se retrouver, et soutenir ensemble une noble cause : c’est le triple but qui est atteint ce soir.

(Le vrai) A Jarpirel aussi

Au terrain de foot de Jarpirel, c’est kif-kif.

Il s’agit aussi de donner un peu de chaleur humaine : c’est à ce titre que l’association des Petits Chanteurs de Jarpirel a mis une urne à disposition des visiteurs. Les recettes de la buvette (saucisses et boissons dont l’incontournable vin chaud en cette saison) serviront à la construction d’une abbaye en Guinée.

Un triple but

Aider les habitants à se débarrasser de leurs sapins, se retrouver, et soutenir ensemble une noble cause : c’est un triple but qui ne sera pas atteint ce soir. En effet, d’après un démineur, « c’est un dépôt d’obus datant de la seconde guerre mondiale qui était enterré en marge du terrain de foot. »

Pas d’abbaye, mais des saucisses cramées

La caisse des ventes de saucisses a donc sauté avec le reste et quelques autres. Plusieurs communes proposent désormais ce service de flambée des sapins. S’il est pratique, c’est également, de l’avis général, un beau spectacle… Qui ne sera pas reconduit dans les prochaines années, d’après les rumeurs qui courent à la préfecture. « Des rumeurs qui gâchent les chances de voir s’ériger un jour cette belle abbaye en Guinée » regrettent les Petits Chanteurs.

© Frédéric Bach

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Ici aussi des courageux

Carnaval de Basses-Roches

(Le paru) S’amuser pour effrayer… L’hiver

Mercredi après-midi, à Basses-Roches, la ville organisait un carnaval pour les plus jeunes. Pour que revienne le printemps !

Une foule d’aspirants Zorro, pompiers et autres chevaliers ninja prennent d’assaut les ateliers de maquillage. Les fillettes préfèrent devenir fées ou princesses.

Le mot d’ordre des organisateurs ? Se déguiser et s’amuser, et surtout faire du bruit pour chasser l’hiver. Et il y a du bruit. Les djembés qui ouvrent le cortège et les maracas en boîtes de conserve ne couvrent pas les cris des enfants enthousiasmés. Des attroupements se créent devant les boutiques des commerçants offrants des friandises au passage de la cavalcade.

Neige de confettis

Les parents attentifs veillent à ce que restent en place, bien enfoncés sur les têtes, les casques de pompiers, chapeau melon ou à pointe, coiffe de plume ou képi. Le froid est vif malgré tout, mais il ne tombe que des confettis. L’hiver est toujours là, et les pompiers, les vrais cette fois, brûlent Monsieur Carnaval pour chasser le froid.

(Le vrai) Les contraventions fleurissent

Mercredi après-midi, à Basses-Roches, la ville organisait un carnaval pour les plus jeunes. Pour que revienne le printemps !

D’après les forces de l’ordre, trois cent cinquante mille personnes auraient défilées. Notre informateur, revolver au poing et insigne doré sur le torse, est en CE1. La vérité sortant de la bouche des enfants, c’est une source fiable. L’uniforme conserve son prestige chez les gosses : outre les policiers, on rencontre pompiers et infirmières. D’autres métiers bien plus nobles ont la côte. Une jolie femme m’avoue « Mon fils rêve d’être comme vous, il s’est déguisé en Tintin. Est-ce que vous faites un reportage ce soir ? ».

Des faux mais aussi des vrais

En raison de la présence de nombreux faux policiers dans les rangs de ce carnaval, la préfecture de police prie la rédaction de signaler que certains particulièrement bien déguisés en faux étaient vrais (ils avaient de vraies moustaches et mesuraient plus d’1,65 m). En conséquence, les cinquante-huit propriétaires de véhicules garés le long de la rue où passait le cortège doivent payer les contraventions que les vrais susdits ont établies.

© Frédéric Bach

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Les vrais policiers ont un fourgon. Les faux circulent en poussette.

Carnaval de Rixiourse

(Le paru) Concert de Carnaval

Dimanche soir, « Al Dumm » a chanté à la salle polyvalente de Rixiourse. Des applaudissements ont salué la prestation du « Rossignol de la vallée de la Durnelle » pour son « HMS Concert de Carnaval ».

(Le vrai) Un carnaval en chansons

Dimanche soir, Al Dumm, de son vrai nom Alain Dummenbacher, a conquis son public de la salle polyvalente de Rixiourse.

HMS ne signifie pas « His Majesty’s ships » comme dans « HMS Victoria », mais bien évidemment « Hyper Méga Super ». Al Dumm commence donc « l’Hyper Méga Super Concert de Carnaval » par un « Il est né le divin enfant » un peu hors de propos à cette époque mais repris avec entrain par le public.

« Hello everybody !»

S’approchant des amplis, il crie à son public un « Hello everybody ! » dans lequel sa voix éraillée par la cigarette se perd dans un effet larsen qui enthousiasme la foule. La salle est pleine. Surtout des habitués qui viennent chaque année : amis et famille du chanteur, amis de la famille, et quelques touristes venus voir la région. Ces derniers se demandent ce qu’ils foutent là et repartiront (loin) dès demain. Les amis des amis de la famille ont une excuse : c’est l’époque des crêpes et beignets.

Un concert beaucoup apprécié.

« J’apprécie beaucoup » confie une amie de l’artiste, le sourire crispé, alors qu’Al Dumm vient lui faire la bise, lui tape sur les fesses, et lui lance un joyeux « alors, toujours demoiselle ? ». En off, elle nous confiera qu’elle éprouve « surtout de la pitié. » Mais elle a « un peu honte et des beignets à faire. » 

Savoir où l’on met les pieds

Dès le milieu du premier chant, les touristes comprennent qu’ils se sont fait avoir. Votre serviteur, bien informé, avait prévu l’ambiance. Il éteindra son lecteur MP3 toutes les demi-heures pour vous tenir au courant.

Des fidèles enthousiastes

Le public attendait la reprise de « Yellow Submarine » en alsacien. C’est un « Imagine » aux accents corses qui remporta le prix du public, dixit l’applaudimètre. Toutes ces chansons si belles qu’on aime savoir appartenir au patrimoine de l’humanité, Al Dumm les adapte. S’il se contentait de les chanter !

Des frissons dans le dos

« Je compte me mettre à la composition de nouveaux thèmes et à l’écriture de paroles » dit Al Dumm avec un aplomb qui donne des frissons dans le dos. Car le bruit qui sort des cors de chasse rappelle plus un concours de pétomanes qu’une rencontre sylvestre en armes dans les bois de la fière Albion.

Ce fou a même pris des otages : poussée par des motivations incompréhensibles (une vague histoire d’abbaye en Guinée ?), une chorale de jeunes enfants l’accompagne. Cela rehaussait la prestation, malgré l’effroi et la honte qui se lisaient sur les visages de ces pauvres gosses.

© Frédéric Bach

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Concert de carnaval campagnard

26 juin 2020 à la librairie de Bischheim : lecture sonore

Vendredi 26 juin, à partir de 18 heures, je serai à la librairie de Bischheim l’Idéodrome pour une lecture des (rares) passages pas (trop) trash de La Bascule. Entrée libre. On m’a fait remarqué qu’une lecture, c’était toujours sonore. Certes, mais je vais y ajouter un peu de musique. Au programme donc : revendications sociales, dragouille, tranches de vie.

Oubliez les chiens qui hurlent, passez-vous de l’eau dans la gueule, et surtout, surtout, ne tombez pas dans la Bascule.

Où : 7, avenue de Périgueux 67800 Bischheim

Affiche de la lecture du 26 juin 2020