« Une Histoire d’amour »

Dans la lignée des suites photographiques / romans-photos poétiques aux titres mielleux que je faisais à la fin des années 90, je retrouve cette série sur un CD de sauvegarde de fichier gravé en 2003. Il y avait eu un peu plus tard une exposition dans un cadre étudiant, les journées portes ouvertes de l’IUT / Université Robert Schumann à Illkirch-Graffenstaden. Le titre était kitsch, les clichés aussi dans leur retouche. J’apprenais -doucement- à me servir de Photoshop, l’informatique m’emmerdait déjà, même si j’étais très fier de mon Pentium II d’occasion acheté à un graphiste qui avait une version piraté de Photoshop. Tout ça avait l’air très compliqué, impossible de faire du très propre, compliqué en tout cas par rapport à des retouches de laboratoire (photogramme, collage, retouche à l’aquarelle), alors autant bazarder de la couleur sur mes clichés. J’ai vendu quelques tirages lors de rencontres entre artistes. J’y proposais mes textes aussi, des recueils de nouvelles photocopiés à la va-vite. Là, ça raconte une histoire d’amour. C’est compliqué, ça finit mal. Les photos de départ sont en argentique, et en noir et blanc. Je signais BdC, Barchribe du Cerf étant mon pseudo d’alors.

1500 signes, un almanach

J’ai choisi de mettre en ligne ce texte de jeunesse, écrit entre 2004 et 2007 environ. Je me suis rendu compte qu’après quinze ans dans les tiroirs son côté désuet (« un peu IIIe République », notait un ami à sa lecture) offrait paradoxalement une certaine fraîcheur à sa thématique principale : le suivi de l’actualité d’une ville de province par le pigiste des pages locales, qui décide de détourner les articles qu’il écrit pour ne pas finir blasé.

Sur Wattpad, cela donne ceci :

https://www.wattpad.com/story/302574832-1500-signes-un-almanach

N’hésitez pas à y faire un tour, à commenter, etc. L’interface est vraiment pratique pour la lecture, si tant est qu’on apprécie la lecture sur écran. Evidemment, il faut lire les articles par deux, l »officiel » et le « pastiche ».

Je compte diffuser ces articles ici, d’abord de façon rapprochée pour « rattraper » le mois de janvier, puis au rythme d’environ un article par semaine. A partir de mars, je me focaliserai sur l’application de lecture Wattpad. A chaque fois je donne d’abord l’article publié dans la presse locale, puis un détournement. J’ai écrit le plupart des articles qui ont servi de trame à ce récit, mais j’ai évidemment modifié à peu près tout, synthétisé de nombreux personnages en un seul, j’en ai inventé d’autres. Certains -rares- articles ou évènements ne sont basés sur rien.

Voici l’introduction de 1500 signes, un almanach :

En 2007, un jeune homme fit des piges alimentaires dans un petit quotidien de Rixiourse. « J’aime ce job ! » disait-il à qui voulait l’entendre. Mais il était désabusé par le décalage entre ce qu’il voyait et ce qu’il devait écrire pour publier son article. Il lui fallait lutter contre cet aspect du boulot. D’abord parce qu’ « il aimait ce job », et qu’il ne voulait pas finir blasé à 30 ans. Mais surtout parce qu’il devait gagner sa croûte. Alors il décida que chaque pige aurait sa réécriture mettant en scène ce qu’il ne fallait pas voir. Cela lui prit deux fois plus de temps. Mais il rigola beaucoup. Voici ces secondes versions, non publiées dans le journal local, mais rendant avec bien plus de vérité la vie à Rixiourse et les mœurs des habitants.

(Le paru) : ce qui a été publié.

(Le vrai) : ce que le journaliste aurait voulu écrire, s’il avait le choix…

© Frédéric Bach

1500 signes en feuilleton en ligne

Depuis février, je mets en ligne un texte de jeunesse, 1500 signes. C’est la réécriture humoristique d’articles des pages locales de la PQR – Presse Quotidienne Régionale. Vous pourrez suivre la vie d’une petite ville de province à travers des articles pastiches. A chaque fois, je donne l’article publié dans la PQR, puis sa parodie. Pour respecter l’idée de l’almanach, la diffusion de ces textes ira jusqu’en décembre.

Les premiers textes parus (jusqu’en février) sont disponibles sur cette page :

https://frederic-bach.com/category/1500-signes/

Et également sur Wattpad :

https://www.wattpad.com/1195568165-1500-signes-un-almanach-introduction

Mercredis de la poésie du 26 janvier

Un vieux dessin sur mon blog, c’était il y a 5 ans, et ce sera peut-être aussi un avant-goût de la lecture d’après-demain. Au FEC – Foyer des Etudiants Catholiques, place Saint-Etienne, à 18h30. Il y aura de la poésie surtout ce mercredi, peut-être une invitation à la nécessité de fricoter encore en ces temps de pandémie. Si le clairon résonne plus fort à l’est, j’improviserai, peut-être aussi, sur un pamphlet qui me reste dans les tiroirs, une allégorie sur les déboires d’Agamemnon contemplant le bourbier du siège de Troie. Ceci après un saut dans l’inconscient d’une femme aux prises avec l’incube. Et il y aura t-il, toujours peut-être, des chiens ?

Les chiens, les chiens qui hurlent dans la tête du héros haineux de la Bascule, les chiens qui hurlent dans toutes les têtes, les chiens qui hurlent à la mort et annoncent le malheur, les chiens si fidèles, le chien qui est votre animal-totem. Les chiens, parce qu’il est de bon ton, normal n’est-ce pas, d’aimer les bêtes.

EXTRAIT DE LA BASCULE : (…) , les anges et les chiens me protègent et je suis plus fort, mes chiens sont des lévriers combattants avec des sortilèges dont nul ne peux soupçonner la force, ils me disent ce que je dois faire, comment mener ma barque, et jusqu’à présent salopards ça vous ferez mal de l’admettre mais je m’en suis pas trop mal tiré, chus encore vivant bordel, allez tous vous faire foutre mes voix sont libres et moi qui les entends je suis le seul être libéré ici-bas et les chiens, bordel, les chiens sont mon rempart et ma force.

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Le héros de la Bascule poursuivi par un chien
Plutôt un loup ?

26/01/2022 : Les mercredis de la poésie

Avant je titrais « Lecture sonore avec Bela Goosy », parce que mon ami faisait le son, et une lecture c’est toujours sonore n’est-ce pas ? Si la technique l’informatique le numérique suit, et je suis sûr que ça suivra, je rajouterai même des images à la lecture…

Au Foyer des Etudiants Catholiques (le « FEC ») le mercredi 26 janvier à 18h30.

Je parlerai de chiens, de voix dans la tête, de Merlin l’Enchanteur et de calbute, à travers un choix de poésies et de quelques extraits de la Bascule.

Mon ami Frédéric Perrot lira quant à lui des extraits de son recueil les Fontaines Jaillissantes. Vous trouverez son travail sur le site le Bel de mai.

Pour avoir un aperçu de la musique de Bela Goosy, c’est à cet endroit.

Le Flyer

Micro-trottoir du premier de l’an

(LE PARU) 2007 : LES RÉSOLUTIONS DU premier DE L’AN

Petite balade à la rencontre des habitants de Rixiourse. Comment s’est déroulé 2006 ? Quels sont vos désirs pour 2007 ? Micro-trottoir…

Claudine, 14 ans

« 2006 était une bonne année. J’ai eu mon bac… et des choix à faire. Mon amour de la philosophie m’a orientée vers khâgne plutôt que polytechnique. Je suivrai les cours du conservatoire en parallèle. Je joue du violon depuis l’âge de 4 ans, et l’an passé j’ai commencé la guitare. Mon vœu pour 2007, c’est que le monde aille mieux. J’y crois : c’est important d’être optimiste pour être philosophe. »

Hector Trompelamort, 92 ans, doyen de Rixiourse

« Je suis un ancien cheminot qui profite de sa retraite pour étudier la philosophie. Comme Claudine, j’ai eu des choix à faire : il m’a fallu trouver un sujet pour ma thèse. Ma résolution aujourd’hui ? Rester jeune dans ma tête. C’est important pour vieillir sereinement. »

Alexandre Petitcoq, maire de Rixiourse

« Bonne année à tous les Rixioursois. Cette année, je serai encore à votre écoute. Mon vœu pour 2007 ? Continuer à mener dans la confiance notre cité. A titre personnel, je compte rapidement trouver une destinée à notre ancienne piscine municipale. »

Sylvio Icclamento, député du Rixioursois, et Jacques Richtounet, maire de Basses-Roches

Sylvio Icclamento : « Je suis heureux d’être le premier à pouvoir transmettre mes vœux par voie de presse. Mon projet pour Rixiourse tient en un mot : écologie. Et en ce matin de nouvel an, je viens de rencontrer Jacques par hasard. Nous avons déjà commencé à travailler sur les espaces verts du canton. »

Jacques Richtounet : « D’abord, bonne année à tous. L’écologie n’est pas un vain mot pour moi. Espaces verts, recyclage, lutte contre l’urbanisation galopante et les projets immobiliers démesurés : voici des notions qui me parlent. »

(Le vrai) Une année qui promet

Petite balade à la rencontre des habitants de Rixiourse. Comment s’est déroulé 2006 ? Quels sont vos désirs pour 2007 ? Micro-trottoir…

Claudine, 14 ans et Hector Trompelamort, 92 ans, doyen de Rixiourse

Claudine : « Comme j’ai pas mon permis de conduire, je bouge dans ce bled avec Hector. 2006 était une bonne année. J’ai eu mon bac… et les choix à faire qui vont avec. Mes vieux voulaient que j’aille à Polytechnique, mais j’ai préféré faire khâgne, pour être philosophe comme Hector. Alors du coup, ça les énerve. D’ailleurs ma résolution pour 2007, c’est que lorsqu’ils râleront, je m’en balancerai. Je suivrai les cours du conservatoire en parallèle. Je joue du violon depuis l’âge de 4 ans, mais depuis six mois je me défonce plutôt sur ma guitare électrique. Maman dit que c’est la crise d’adolescence. Mon vœu pour 2007, c’est de comprendre enfin le monde des adultes. Hector dit que quand j’aurai compris ça, j’aurai fait le plus gros du boulot pour être une bonne philosophe. »

Hector Trompelamort : « Je suis cheminot, retraité depuis maintenant plus de 40 ans. J’ai commencé à étudier la philosophie dans une période, disons (sourire gêné)… Troublée… De ma soixantaine. Et je continuerai cette année à mon habitude. Le travail par correspondance est plus facile avec Internet. Comme la P’tite Claudine, j’ai eu des choix à faire : il m’a fallu trouver un sujet pour ma sixième thèse tout en passant la cinquième. Ma résolution aujourd’hui est la même que tous les premiers de l’an depuis que j’ai vu cet Américain marcher sur la Lune : rester jeune dans ma tête. C’est pour cela que je suis copain avec P’tite Claudine : on discute philo ensemble. Elle est très forte. Elle sirote son coca pour donner du carburant à ses artères, moi je bois mon whisky pour les conserver1. On va continuer cette année, j’espère. Mon souhait pour 2007 ? Ce serait de comprendre enfin le monde des adultes. Quand j’aurai compris cela, je pourrai partir en paix : j’aurais été un bon philosophe. Mais je crois que ce n’est pas demain la veille. »

Alexandre Petitcoq, maire de Rixiourse

« Que la nouvelle année est belle. Amener le Premier de l’an à Rixiourse est un signe fort. Mes décisions pour cette nouvelle année me seront dictées par mes concitoyens. Mon vœu pour 2007 ? Nous entamons la période électorale, les Rixioursois et Rixioursoises savent que mon désir est de continuer à mener dans la confiance notre petite cité vers le bel avenir auquel elle peut prétendre. Cela se jouera à la mairie certes, mais j’espère aussi depuis un siège de l’Assemblée nationale. A titre personnel, je compte rapidement trouver une destinée à notre ancienne piscine municipale. Je veux redonner une seconde jeunesse à cet espace où se sont amusées des générations de Rixioursoises et Rixioursois. »

Sylvio Icclamento, député du Rixioursois, et Jacques Richtounet, maire de Basses-Roches

Sylvio Icclamento (en off, à Jacques Richtounet) : « Boucle-là, c’est la presse, évitons d’être vus ensemble. Putain, je pensais qu’on serait tranquille derrière ce bosquet un premier janvier au matin. Ma réputation à moi est encore vierge. Je suis honnête, moi »

Jacques Richtounet (en off, à S.I) : « Un, c’est toi qui m’a convoqué. Deux, je suis honnête aussi : je n’ai jamais été condamné. La presse, c’est comme avec les juges : tu dis des banalités qui ne portent pas à conséquence, et surtout tu souris. On ne t’a pas appris ça à l’Assemblée nationale ? »

(Début de l’interview)

S.I : « Et bien, vous voyez, je fais comme vous ! Je m’enquiers des désirs de mes administrés. Je suis heureux d’être le premier à pouvoir transmettre mes vœux par voie de presse. Une bonne année à tous. Bien qu’étant député de droite, je resterai cette année encore centriste dans l’âme. Mon projet tient en un mot : écologie. Et en ce matin de nouvel an, je viens de rencontrer Jacques par hasard. Nous avons déjà commencé à travailler sur les espaces verts du canton. »

J.R : « D’abord, bonne année à tous. Avec Sylvio, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur le golf qui s’implantera sur ma commune de Basses-Roches. Un golf totalement écologique, tel est mon vœu pour 2007. Ma résolution personnelle : je me désengagerai des obligations liées à mon métier de promoteur immobilier. Ainsi je serai disponible auprès de tous. »

(Ils s’éloignent)

J.R (en off, à S.I) : « Ben tu vois ce n’est pas dur. Souris mec, t’es d’origine corse, tu devrais comprendre cela. »

S.I (en off, à J.R) : « Ta gueule ! En Corse, quand on parle comme tu parles, on met une cagoule.

© Frédéric Bach

On tire les rois…

(Le paru) Une galette pour les tout-petits

Ce mercredi, à la crèche parentale de Rixiourse, les enfants se sont retrouvés pour s’amuser et… Élire leur Roi.

Cette première édition de goûter des Rois s’inscrit parmi les animations proposées aux tout-petits pour les fêtes. Le repas de l’épiphanie a donc été préparé toute la journée : encadrés par les mamans de permanence, la vingtaine d’enfants de 0 à 4 ans a confectionné les couronnes et décorations qui devaient faire d’eux des princesses et des princes. Puis un atelier cuisine les initia à la préparation du goûter. Enfin la galette arriva et désigna une Reine et un Roi. Les enfants attendaient ce moment depuis le matin. Ce moment séduisit tous le monde, et sera donc renouvelé dans les années à venir.

(Le vrai) Une part de la galette pour les tout-petits

Ce mercredi, au jardin d’enfant de Rixiourse, les enfants se sont retrouvés pour s’amuser et… Élire leur Roi. Arnaud découvrit la fève et les mamans le couronnèrent.

Il fut démis de ses fonctions dans la minute d’un coup de poing d’Arthur, qui désigna Louise comme Reine. Jaloux, Hervé fit à son tour un coup d’état, supporté par sa petite amie Sarah, et par les moins de 2 ans, tous républicains, qui se battaient pour plus de petits pots de crème aux fruits. Lorsque Sarah vit qu’Hervé n’avait d’yeux que pour Louise, elle devint frondeuse, et la terreur régna quelques minutes. Les enfants s’interrogèrent sur le sort des mamans, alors enfermées dans la cuisine et sur celui du Roi en titre, alors bâillonné. De l’avis des mamans qui s’échappèrent par la fenêtre et distribuèrent force fessées, « le tirage des Rois, c’est fini, plus jamais ça. »

© Frédéric Bach

On tire les rois… (bis)

(Le paru) Tous les aînés rois d’un jour

Dimanche, l’Union des plus de 75 ans (U+75@) de Rixiourse se réunissait à la salle communale. La fête des Rois se double d’une fête des aînés.

De l’avis général, le repas était bon. L’orchestre était sympathique, même si les musiciens jouaient trop fort. « Il a repris quatre chansons de Claude François » s’exclame Roberte avec plaisir. « Et surtout il y a eu Al Dumm, le fameux chanteur, qui a chanté un peu de Aznavour. »

Autrefois organisée avant Noël, cette manifestation a été reportée à l’épiphanie. Elle est devenue l’occasion pour les 200 invités de tirer les rois.

Les applaudissements démontrent que ces divertissements sont appréciés par nos aînés, tous rois d’un jour.

(Le vrai) Roi et Reine d’un jour

Dimanche, l’Union des plus de 75 ans (U+75@) de Rixiourse se réunissait à la salle communale. La fête des Rois se double d’une fête des aînés.

Cette fête est l’occasion pour les deux cents invités de tirer les rois. L’invitation a été lancée au plus de 70 ans, mais les conjoints sont bienvenus. Et peu importe leur âge ! Adeline T. est modeste : « Je tiens à garder l’anonymat. » Elle discute avec d’autres jeunes femmes venues préparer la fête de leurs grands-parents et arrière-grands-parents. Elle n’est pas la petite-fille, mais bien la conjointe de Marcel T. (« il est modeste lui aussi, mais c’est le frère jumeau du doyen de Rixiourse : il est né 10 minutes après lui », assure la jeune épouse).

Une heureuse Reine

Cigarette aux doigts, elle vante les vertus de la différence d’âge dans son couple (65 ans). Elle sera même désignée Reine, son tendre époux étant l’heureux gagnant du tirage de la fève. Éteignant précipitamment sa cigarette, elle bredouille « Merde, où sont ces putains de béquilles ? ». Avec entrain, elle se prépare à la montée sur le podium de l’heureux nonagénaire. Une source sûre qui désire elle-aussi rester anonyme déclare « Quelle salope cette Adeline : ses frasques mettent tout un binz dans un héritage qui était simple avant sa venue. Ce fric est le mien, pas à cette traînée : je suis l’unique descendante de Marcel. » Adeline lance un mauvais regard à cette jeune fille avant de confier en off, en cherchant les béquilles dans un coin : « Putain, cet héritage là a intérêt à être à la hauteur du précédent, j’aurai tout eu ! La Reine ? La Reine des connes, oui. Il n’aurait pas pu s’étouffer avec cette fève de merde. »

© Frédéric Bach

Marius, César, et pis Fanny…

(Le paru) Les Rois Mages et leur message

Ce samedi, jour de l’épiphanie, trois jeunes scouts de la paroisse des Hautes-Roches ont enfilé les costumes des Rois Mages et ont transmis leur message de paix à travers le village.

La cheftaine du groupe les maquilla avec soin. Les enfants ont affronté le froid pour annoncer aux habitants leur joie et leur volonté de paix. A chaque arrêt, ils échangent une chanson et une part de leur bonne humeur contre quelques pièces.

Quatre équipes de Rois ont ainsi quêté de maison en maison, accompagnés d’un adulte. La moitié des fonds récoltés ira à la création d’une abbaye en Guinée. Chaque année, environ 200 euros sont récoltés, à chaque fois pour une autre bonne œuvre. Elle sourit : « Les gens du village sont généreux ».

(Le vrai) Les Rois font du porte à porte

Ce samedi, jour de l’épiphanie, trois jeunes scouts de la paroisse des Hautes-Roches ont enfilé les costumes des Rois Mages. Vêtus ainsi, ils ont bravé le mètre de neige tombé dans la nuit, pour transmettre un message de paix à travers le village.

Heureux de faire cette B.A., seul l’un d’eux se plaindra (en off et pas trop fort), qu’il a « l’air complètement con avec cette robe. »

La cheftaine du groupe les maquilla avec soin. « Merde, j’ai l’air d’un travelo. Mon pote servant de messe a l’air moins plouc avec son aube ! » râla le récalcitrant. Puis ces courageux errèrent dans les rues des Hautes-Roches, habillés à la mode moyen-orientale des années 0 avant et après JC. A chaque porte qui s’ouvre, les enfants chantent une chanson pour se réchauffer, et donnent un peu de bonne humeur contre quelques pièces.

« Les gens du village sont généreux. Les années passées, ils croyaient qu’on était des bohémiens, alors ils nous chassaient. Maintenant, on les prévient à l’avance de notre surprise. » La cheftaine conclut : « Est-ce qu’on à l’air de bohémiens ? »

Pas d’abbaye, mais des pneumonies

Elle tient à s’excuser dans nos pages : l’argent collecté pour la fondation d’une abbaye en Guinée a été dépensé à la pharmacie de garde. La cheftaine se veut rassurante : « Les pneumonies que nos jeunes courageux ont contractées devraient guérir rapidement. »

© Frédéric Bach

Pour accéder à l’ensemble des articles détournés, c’est ici.

Le groupe de courageux