J’ai choisi de mettre en ligne ce texte de jeunesse, écrit entre 2004 et 2007 environ. Je me suis rendu compte qu’après quinze ans dans les tiroirs son côté désuet (« un peu IIIe République », notait un ami à sa lecture) offrait paradoxalement une certaine fraîcheur à sa thématique principale : le suivi de l’actualité d’une ville de province par le pigiste des pages locales, qui décide de détourner les articles qu’il écrit pour ne pas finir blasé.
Sur Wattpad, cela donne ceci :
https://www.wattpad.com/story/302574832-1500-signes-un-almanach
N’hésitez pas à y faire un tour, à commenter, etc. L’interface est vraiment pratique pour la lecture, si tant est qu’on apprécie la lecture sur écran. Evidemment, il faut lire les articles par deux, l »officiel » et le « pastiche ».
Je compte diffuser ces articles ici, d’abord de façon rapprochée pour « rattraper » le mois de janvier, puis au rythme d’environ un article par semaine. A partir de mars, je me focaliserai sur l’application de lecture Wattpad. A chaque fois je donne d’abord l’article publié dans la presse locale, puis un détournement. J’ai écrit le plupart des articles qui ont servi de trame à ce récit, mais j’ai évidemment modifié à peu près tout, synthétisé de nombreux personnages en un seul, j’en ai inventé d’autres. Certains -rares- articles ou évènements ne sont basés sur rien.
Voici l’introduction de 1500 signes, un almanach :
En 2007, un jeune homme fit des piges alimentaires dans un petit quotidien de Rixiourse. « J’aime ce job ! » disait-il à qui voulait l’entendre. Mais il était désabusé par le décalage entre ce qu’il voyait et ce qu’il devait écrire pour publier son article. Il lui fallait lutter contre cet aspect du boulot. D’abord parce qu’ « il aimait ce job », et qu’il ne voulait pas finir blasé à 30 ans. Mais surtout parce qu’il devait gagner sa croûte. Alors il décida que chaque pige aurait sa réécriture mettant en scène ce qu’il ne fallait pas voir. Cela lui prit deux fois plus de temps. Mais il rigola beaucoup. Voici ces secondes versions, non publiées dans le journal local, mais rendant avec bien plus de vérité la vie à Rixiourse et les mœurs des habitants.
(Le paru) : ce qui a été publié.
(Le vrai) : ce que le journaliste aurait voulu écrire, s’il avait le choix…
© Frédéric Bach